«J’ai besoin de danser, de transpirer, de me lâcher» : de minuit à midi, marathon techno à Paris

Il pleut sur la ville, un vendredi soir de grisaille. On glisse le Damart sous la veste en cuir. Un stylo, un carnet, des lunettes teintées, une batterie portable et des bouchons d’oreilles. Indispensable paquetage pour la nuit chargée qui s’annonce. Au programme des pérégrinations, un marathon techno de club en club dans le Nord-Est de la capitale. Et une promesse : de minuit à midi, se laisser porter au gré des rencontres et de la musique, pour raconter comment Paris est une fête. Du gâteau.

Pour la mise en bouche, un appartement, dans le quartier de la Chapelle. Joint d’herbe calé entre les lèvres, le proprio, Paolo, taquine sa platine et perfectionne les transitions entre ses «pépites». L’hôte est un trentenaire affable au logis bien tenu, où s’accumulent meubles anciens et vinyles rares chinés çà et là. Amateur de musique électronique léchée, cet antiquaire qui travaille aux puces de Saint-Ouen attend depuis des jours ce vendredi soir. Et il n’est pas le seul. Son amie Franckie, 29 ans, est venue de Marseille spécialement pour l’occasion. Les deux comparses rechargent les batteries, s’imbibent