Evergreen, groupe d’indie pop : «Une nature qui désire juste survivre»

Evergreen, groupe d’indie pop : «Une nature qui désire juste survivre»

Главная страница » Evergreen, groupe d’indie pop : «Une nature qui désire juste survivre»

«Le concept de l’album est nourri par l’angoisse suscitée par le dérèglement climatique et son déni par certains. On a imaginé à travers les thèmes des chansons, une sorte de futur possible plus poétique que science fictionnelle, dans lequel la nature opérerait une mutation pour lutter face à ce dérèglement et ainsi survivre aux humains. On pensait à des créatures hybrides issues du végétal et venant envahir peu à peu le monde urbain.»

«Pour traduire ce concept sur la pochette, une nature ni méchante, ni bienveillante, mais qui espère juste survivre, on a fait appel au peintre Jean Mallard dont le travail correspondait exactement à ce que l’on cherchait. C’est une thématique qu’il avait déjà évoquée, et coïncidence ça faisait un moment qu’il envisageait une série sur des villes absorbées par la nature. Nous voulions que ce ne soit pas déprimant, mais poétique. C’est quand même un album aux références pop, même si on essaie de dire des choses à travers les textes. La force de Jean, c’est de peintre de manière minutieuse et détaillée. On aime beaucoup ses couleurs, son côté un peu magique et merveilleux, avec des éléments surnaturels. Techniquement, c’est de l’aquarelle, et il a travaillé avec des calques. Tout ce qu’il nous a proposé était super intéressant. On a choisi de garder cette idée d’opposition intérieur extérieur avec cette chambre lentement dévorée par la nature.»

«On est dans une chambre abandonnée, envahie petit à petit par la végétation. On voulait aussi jouer avec les éléments naturels. Cette végétation ne vient pas que de la terre, cela peut-être des algues ou des plantes sous-marines. On ne sait pas si l’eau a recouvert totalement la planète. On aperçoit aussi des yeux représentant une créature hybride issue du monde végétal, mais qui se serait humanisée pour prendre le contrôle. Ça peut faire écho à des choses plus politiques, anti-consuméristes, anti-multinationales. Ce qui nous intéresse c’est ce conflit qui agite l’humain avec une technologie qu’il utilise et développe, mais qui d’un autre côté détruit la nature.»

Libération

Post navigation

Leave a Comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *