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Dans son essai la Science-fiction capitaliste, petit livre passé un peu inaperçu en français, traduit en postface à son roman l’Enfance du monde (éditions Christian Bourgois, 2024), l’écrivain argentin Michel Nieva montre comment les milliardaires fascisants Elon Musk, Jeff Bezos, Mark Zuckerberg, Peter Thiel et autres se sont approprié l’imaginaire, les recherches et l’esthétique du genre littéraire de la science-fiction. Le «métavers», les expéditions privées dans l’espace et la colonisation de Mars, la recherche de l’immortalité, le déchaînement de la manipulation génétique par l’agroalimentaire, etc., sont conçus et présentés par leurs promoteurs dans le langage de l’anticipation, quand celle-ci ne les inspire pas directement. Le lien remontant à Jules Verne entre invention littéraire, innovation technologique et expansion capitaliste est l’objet d’une adaptation brutale dans le réel, basée sur le profit et dirigée contre la classe travailleuse, les minorités de genre, les populations racisées – et l’ensemble du vivant.
Face à ce plagiat aux conséquences désastreuses, Nieva
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