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Le monde enfoui de Joël Le Scouarnec apparaît soudain sur grand écran. Il provoque des tressaillements, des frissons ou des cris étouffés dans la salle d’audience et celles de retransmission. Il charrie un flot d’images pédopornographiques, de montages photo, de journaux intimes et de textes comme son «serment pédophile» chaque année renouvelé. Il est traversé de pratiques zoophiles, de vols de petites culottes sales d’enfants, de consommation de sécrétions corporelles, de visionnage de vidéo ultra-violentes.
Le monde enfoui de Joël Le Scouarnec se dérobe à toute narration, il est le condensé de ce que l’accusé de 74 ans a lui même décrit : «Je suis à la fois exhibitionniste […] voyeur, sadique, masochiste, scatologique, fétichiste […], pédophile. Et j’en suis très heureux.» Des chiffres passent aussi. «51 446 photos et vidéos particulièrement violentes ont été retrouvées», prononce la présidente de la cour criminelle du Morbihan, Aude Burési. «Là, par exemple, les numéros du magazine «Naturiste mineurs», ça représente 2 356 fichiers», poursuit-elle.
Depuis 1984 – il date le début de sa «perversion» à cette époque après l’agression d’une de ses nièces – l’ex-chirurgien s’est érigé en archiviste de ses crimes. Il a dressé la liste de ses victimes – il est actuellement jugé pour des agressions sexuelles et des viols sur 299 d’entre elles – il a consigné ses passages à l’acte, il a compté ses éjacula
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