Archéologie du genre : «Il faut attendre les années 1980 pour voir des femmes diriger des chantiers de fouilles»

Archéologie du genre : «Il faut attendre les années 1980 pour voir des femmes diriger des chantiers de fouilles»

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Où sont les femmes… de Cro-Magnon, de Néandertal ou de Florès ? Pour envoyer valser les images d’Epinal, corriger les oublis de l’histoire et mettre en lumière les contributions d’archéologues féminines trop souvent invisibilisées, le Musée d’archéologie nationale à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) organise, pour la deuxième année consécutive, une journée de tables rondes baptisée «Archéologie au féminin», à l’occasion du 8 mars.

Et ce n’est pas une mince affaire. Déjà parce que l’interprétation des us et coutumes de nos ancêtres se fait encore largement à l’aune de notre société patriarcale et conduit souvent à l’effacement des femmes des grands récits retenus. La faute, à en croire les archéologues dites «du genre» (l’archéologie du genre s’attache à analyser les vestiges du passé sous le seul prisme du matériel, en interrogeant et en s’affranchissant d’une vision masculine dominante), à un domaine encore trop largement dominé par des hommes blancs cisgenres. De là, découle une répartition genrée du travail avec des femmes archéologues reléguées à des rôles secondaires et

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