Avec «Chaque Jour», Tarik Azzouz apporte ses pairs à l’édifice

Tout ce temps, il était là, presque sous nos yeux, à quelques encablures. On a pourtant cru l’apercevoir dans les coulisses clinquantes de l’industrie musicale américaine, l’a imaginé tailler la bavette avec des poids lourds du rap d’outre-Atlantique tels que Jay-Z ou Rick Ross, siroter des cocktails sur le yacht de DJ Khaled. Pourtant, c’est un diabolo fraise que Tarik Azzouz commande dans ce petit établissement de la capitale, pas dépaysé pour un sou puisqu’il n’a en fait jamais vraiment bougé de la région parisienne. Certes, le producteur français est, depuis dix ans, considéré comme le compositeur de rap étant parvenu à percer durablement le marché états-unien, fait rarissime voire unique dans l’histoire hexagonale du genre. Il se rend bien là-bas deux ou trois semaines par an, mais c’est tout. Le reste du temps, il est chez lui, à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, ou chez ses parents, dans le même quartier. «Avant, on habitait à Bondy, rembobine-t-il. Puis, ils ont construit une maison à Aulnay en 2000, à côté de la gare. J’avais 10 ans. Ils y habitent toujours et mon studio est au sous-sol. C’est là que j’ai commencé la musique, et ça continue.» Les murs sont tapissés de disques d’or et de certifications de ventes faramineuses. «Ça donne des situations très marrantes puisque mes parents ne connaissent pas les rappeurs. Alors, quand ils voient des grands noms comme

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