«Daredevil : Born Again» sur Disney+ : impuissance maximum

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Le héros se tient dans une rue de New York, maussade, éclairée par une lumière écarlate à l’origine incertaine. Poings serrés, il sait, pour avoir remisé au placard son masque de vigilante, qu’il ne répondra pas aux appels à l’aide qui se font entendre au loin. Quelques épisodes plus tard, c’est en sa qualité d’avocat qu’il doit se résoudre à n’apporter aucune aide à un pauvre hère qui va retourner à la prison de Rikers Island pour avoir volé un paquet de pop-corn dans une épicerie de quartier. «Vous avez raison», souffle-t-il, honteux, en réponse à l’homme qui en gémit de frustration, car même pour quelques jours de prison, il sait qu’il ratera son rendez-vous avec l’assistance sociale, et que les quelques subsides qu’il reçoit pour ne pas sombrer vont sauter, encore une fois. Pendant ce temps-là, son antagoniste, ex-baron du crime organisé, s’en mordrait presque les doigts d’avoir glissé du crime à la politique, et acquis le pouvoir par les urnes. Devenu maire, il doit constater les mille et un rouages du processus démocratique, sa lenteur, sa complexité. L’Etat de droit est ainsi fait qu’on ne décide pas d’un claquement de doigts, d’un rugissement d’intimidation ou d’une balle dans la tête qu’on va réhabiliter un quartier à l’abandon.

Etonnante musique que celle de cette deuxième série consacrée au super-héros aveugle Daredevil,<

Libération

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