Atos : un nouveau patron au chevet du géant informatique français à la dérive

Venu de l’immobilier, Philippe Salle a été nommé président du conseil d’administration et deviendra PDG d’Atos début 2025. Sa mission : piloter le sauvetage financier d’un groupe surendetté qui emploie plus de 90 000 salariés et joue sa survie après le forfait de David Layani.

Atos a peut-être épuisé la liste de ses repreneurs potentiels après le forfait de David Layani en juin dernier, mais ses actionnaires n’ont pas renoncé à renflouer comme ils le peuvent le géant français de l’informatique en perdition. Et ils pensent avoir trouvé cette fois le bon capitaine pour piloter le sauvetage financier et industriel de l’entreprise qui emploie plus de 90 000 salariés, dont 10 000 en France, mais traîne une dette de plus de cinq milliards d’euros qui menace toujours de l’entraîner vers le fond. Ce mardi 15 octobre, à quelques heures d’une audience décisive du tribunal de commerce de Nanterre devant statuer sur un plan de sauvegarde du groupe, le conseil d’administration d’Atos a annoncé avoir trouvé un nouveau patron en la personne de Philippe Salle. Jusqu’ici directeur général du groupe immobilier Emeria et ancien patron du groupe de restauration collective Elior, ce dernier a été débauché par le cabinet de chasseur de têtes Egon Zehnder, spécialisé dans le recrutement de dirigeants de grandes entreprises.

Philippe Salle a notamment pour atouts sa bonne connaissance du secteur des services informatiques et numériques pour avoir dirigé Altran de 2011 à 2015 et il est familier des opérations financières, Emeria qui détient le réseau Foncia ayant été