A Bruxelles, un «écosystème» intergénérationnel et féministe contre les inégalités d’accès au logement

Cet article est publié dans le cadre du «Libé des solutions spécial 8 mars», à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque samedi 8 et dimanche 9 mars.

Devant la porte d’entrée, il y a des brocolis. Trois ou quatre, livrés à eux-mêmes, dans des caisses de bois. Katrien Van Cappellen s’excuse, elle n’a pas encore fini le rangement des derniers vestiges de la distribution des invendus d’un magasin bio qui a lieu sous le préau de la résidence une semaine sur deux. On ne se formalise pas – les brocolis abandonnés sont pour le moment le seul indice que l’on n’a pas affaire à une résidence tout à fait classique. Autrement, l’immeuble tout blanc et tout neuf de cinq étages, situé dans l’arrondissement bruxellois de Forest, ressemblerait à n’importe quel autre immeuble tout blanc et tout neuf de cinq étages.

Katrien et sa voisine, Isabelle Glansdorff, nos guides, sont deux des résidentes de Calico (pour Care and Living in Community), plus précisément de la partie réservée à l’association Angela D., qui se bat pour la prise en compte des inégalités de genre dans le traitement des questions de logement. Ici, femmes vieillissantes ou