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Sur le perron de la Chambre des députés du Mexique, elle a été reçue sous les applaudissements d’une délégation de sénatrices et de députées de tous bords, le 1er octobre. Comme une brève trêve dans les joutes politiques mais surtout une façon de marquer l’histoire : l’arrivée d’une femme à la présidence du pays. Entre 1953, date à laquelle elles ont gagné le droit de vote et l’élection de Claudia Sheinbaum, les Mexicaines sont parvenues à renverser les codes de cette jeune et chaotique démocratie. Si bien qu’aujourd’hui, les principaux postes de direction du pays sont aux mains des femmes, une avancée sociétale spectaculaire impensable il y a encore vingt ans.
«Au Mexique, la politique s’est toujours faite sur des arrangements entre amis, des liens de parenté ou du clientélisme et pas nécessairement sur les idées ni les leaderships», analyse Patricia Mercado, députée sociale-démocrate du Mouvement citoyen (MC) qui a participé à la haie d’honneur pour Sheinbaum en octobre. Après la spirale de crises des années 90 – élections truquées, dévaluation du peso et récessions –, les Mexicains se détournent du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), monstre étatique qui a gouverné le pays pendant soixante-dix ans. Une première alternance électorale ne change pas la donne. Mais à partir de c
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