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«Nous avons moins de clients en ce moment. L’attaque terroriste à Orebro a fait peur à tout le monde ici», explique David au milieu de piles de paperasse. Le gérant du marché aux puces souterrain des halles de Varberg désigne les allées d’ordinaire bondées, entre les piles de sacs à main et les étals débordant de vêtements de seconde main. «On a peur que notre apparence ou le fait de porter le voile puisse faire de nous des cibles», enchaîne Hoosam, dont la mère vient souvent y faire des affaires. Dans ce quartier en marge de la capitale scandinave, où «la majorité des habitants sont des Suédois ayant une histoire d’immigration», précise-t-il, la tuerie d’Orebro a résonné comme une attaque contre les communautés racisées.
C’est à 11 h 33, le 4 février, que la police reçoit les premiers appels de ce qui s’avère être «la pire tuerie de masse de l’histoire» de la Suède, selon les mots du Premier ministre, Ulf Kristersson. Rickard Andersson, 35 ans, armé d’un fusil automatique prend d’assaut le campus de formation professionnelle pour adultes de Risbergska à Orebro. Il y assassine dix personnes avant de se donner la mort. L’enquête de police tarde à lever le voile sur les motivations de l’assaillant. «C’est un crime raciste», poursuit Hoosam sans réserve. «Même si les motiv
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