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Cela va faire quatorze ans cette année que Sabri, 42 ans, tient avec son frère une petite supérette dans le quartier de la Corderie, près du Vieux-Port marseillais. Du classique, à boire et à manger. Mais sa «spécialité», confie-t-il, c’est le café napolitain, qu’il sert également pour ses visiteurs nocturnes. «Des ambulanciers, des taxis, des policiers, des serveurs qui ont fini leur service et remontent du Vieux-Port… Marseille, ce n’est pas un village, beaucoup de gens travaillent la nuit. Et nous, les épiceries ouvertes, on est un peu des dépanneurs.» C’est à partir de 20 heures qu’il fait 90 % de son chiffre d’affaires et c’est pour ça qu’il attendait l’audience, ce lundi 10 mars après-midi, devant le tribunal administratif de Marseille : avec une dizaine de confrères gérants de supérettes, ils ont déposé une requête en référé-suspension après l’émission par la préfecture de police, le 24 février, d’un arrêté leur imposant une fermeture de 22 heures à 6 heures.
L’arrêté, qui ne concerne qu’un périmètre incluant le centre-ville élargi à une zone limitrophe, prendrait effet pour un mois, du 21 mars au 21 avril inclus, une «expérimentation» selon le préfet de police, Pierre-Edouard Colliex, qui a fait du sujet l’une de ses «priorités». Pour justifier la mesure, l’arrêté pointe principalement les «troubles à l’ordre public» relevés à proximité de ces établissements : «consommation d’alcool ou de
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