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Il y a quatre ans, en février 2021, l’Etat français lançait son quatrième plan chlordécone. Le but affiché était d’établir une stratégie sur la période courant jusqu’en 2027 pour «protéger la population antillaise», massivement empoisonnée par ce pesticide utilisé jusqu’en 1993 dans les bananeraies de Guadeloupe et Martinique. Plus de 90 % des habitants ont encore du chlordécone dans le sang, selon Santé publique France. Et dans les deux îles, les maladies se multiplient, surtout les cancers de la prostate. Défiance de la population, actions concrètes, travail restant à faire… A mi-parcours du plan chlordécone IV, l’ingénieure agronome martiniquaise Edwige Duclay, qui pilote celui-ci, tire un premier bilan.
Depuis 2008, les plans chlordécone se sont succédé, sans progrès flagrants. Peut-on s’attendre à des changements significatifs avec ce plan IV ?
Oui. Il reste du chemin à parcourir, mais il y a de nouvelles impulsions et mesures. J’occupe un poste qui n’existait pas avant. Je dirige une équipe d’environ 150 personnes entièrement dédiée à cette mission. Et les groupes de travail lancés en 2008 abo
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