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Dans le Var, des serres désaffectées servent désormais de lieu de stockage pour des voitures. Dans les Alpes-Maritimes voisines, c’est une entreprise de bois de chauffage qui est installée sur d’anciens champs. Ailleurs en Provence-Alpes-Côte d’Azur et un peu partout en France, des parcelles qui abritaient une activité agricole sont transformées en paddock pour chevaux ou terrain de motocross, accueillent une caravane ou un cabanon, sont remblayées avec des déchets du BTP ou, tout simplement, sont devenues des jardins d’agrément de quelques milliers de mètres carrés pour se mettre à distance du voisinage.
C’est un phénomène protéiforme jusqu’ici passé sous les radars mais qui, en grignotant quelques hectares par-ci par-là et mis bout à bout, est devenu massif. Ce qu’on appelle la «consommation masquée» des terres agricoles est un sujet de préoccupation majeure pour les acteurs du secteur. Depuis deux ans, la fédération des Safer, l’organisme chargé de réguler le foncier rural en France, documente et alerte sur ces détournements d’usage qui ne sont pas forcément illégaux. En 2023, près de 28 000 hectares ont cessé d’être cultivés à la suite d’une de ces transformations. Au total, entre 20 000 et 25 000 hectares de terres agricoles s’évanouissent ainsi chaque année. L’équivalent en surface d’un peu plus de 360 exploitations. Selon les calculs de l’organisme, qui continue d’affiner son analyse en 2025, la part de terres agricoles qui per
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