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Très tôt dans le documentaire Black Box Diaries, les spectateurs devinent à quoi ils ont affaire : des images de vidéosurveillance montrent une jeune femme tenant à peine debout, péniblement extirpée d’un taxi par un homme qui la traîne ensuite vers l’intérieur d’un hôtel. La voix d’un autre homme se superpose à ces images, celle du chauffeur de taxi qui les avait pris en charge cette nuit-là, et qui se souvient que la jeune femme, à peine consciente, réclamait d’être amenée à la gare la plus proche et refusait de sortir du véhicule.
La séquence, dont la tension semble interminable tant on lui réclame intérieurement une autre issue, constituerait, pense-t-on naïvement, le genre de preuve capable de déclencher des poursuites contre l’auteur d’un viol par soumission chimique. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : une nuit d’avril 2015, Shiori Ito, 25 ans, alors stagiaire chez Reuters, dîne à Tokyo avec Noriyuki Yamaguchi, un journaliste plus âgé et connu, proche du Premier ministre, afin de parler d’un éventuel poste au sein de la chaîne TBS dont il dirige le bureau de Washington. Shiori Ito raconte s’être sentie mal après avoir bu un verre, et s’être réveillée dans une chambre d’hôtel alors que l’homme était en train de la violer. Elle s’est enfuie, et un autre calvaire a alors commencé : son combat pour f
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