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A la veille de l’ouverture de la billetterie estivale de la SNCF, TrenItalia a frappé un nouveau coup sur le rail français ce mardi 11 mars : la compagnie italienne a mis en vente des billets pour sa future ligne Paris-Marseille. A compter du 15 juin, quatre allers-retours quotidiens seront assurés par les trains à haute vitesse de l’entreprise transalpine – via les gares de Lyon, Avignon et Aix-en-Provence – en un temps à peu près similaire à celui des TGV tricolore : trois heures et une vingtaine de minutes.
Les tarifs devraient en revanche être plus intéressants que ceux de la SNCF. Les sièges en seconde classe dans les trains rouges commenceront à 27 euros, avec un prix «évolutif en fonction des places disponibles», précise TrenItalia dans son communiqué de presse. Cette variation des prix selon les prévisions d’affluence, appelée yield management, est aussi utilisée par la SNCF dans le but de «maximiser les recettes», nous explique François Delétraz, président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut).
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Selon la société de ventes en ligne de billet Trainline, «la desserte de Paris-Marseille par Trenitalia est une étape supplémentaire de l’ouverture à la concurrence du marché ferroviaire en France, qui contribue à faire baisser les prix et à augmenter le nombre de voyageurs sur ces lignes». L’ouverture à la concurrence sur la ligne Paris-Lyon a déjà entraîné une baisse moyenne des prix de 43 %, estime Trainline.
La compagnie italienne pourrait toutefois remonter ces prix dans le futur. Elle a bénéficié pendant trois ans sur la Paris-Lyon d’une réduction sur les prix des péages, ces droits de passage que les transporteurs paient à SNCF Réseau, le gestionnaire des voies ferrées. Elle a obtenu le même rabais sur Paris-Marseille pour une durée identique, ce qui allège ses coûts et donc lui permet de mettre en place une politique tarifaire attractive dans un premier temps.
Trenitalia a été la première compagnie à profiter de l’ouverture du marché français de la grande vitesse. Depuis décembre 2021, elle propose cinq voyages quotidiens entre Paris et Lyon, dont deux poursuivent leur route jusqu’à Milan. Au bout d’un an seulement, «le taux de remplissage [des trains], de 70 % en moyenne, confirme l’attractivité de l’offre», avançait l’entreprise. Celle-ci a toutefois enregistré, selon France Info, des pertes de 84 millions d’euros sur les deux dernières années.
A partir du 15 juin 2025, la liaison italienne Paris-Lyon sera renforcée d’un sixième aller-retour. Au total, en moins de quatre ans, TrenItalia a doublé son offre sur le marché français et a transporté 3 millions de personnes. Elle a depuis été rejoint par l’Espagnole Renfe, entre Madrid et Marseille et entre Barcelone et Lyon.
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