RSA, allocations familiales, prime d’activité… Plusieurs aides sociales revalorisées à partir du 1er avril

Ce n’est pas une vanne. A partir du 1er avril, plusieurs prestations sociales verront leur montant revalorisé de 1,7 %, annonce mardi 10 mars le ministère du Travail au mensuel Capital. Une somme légèrement inférieure au 1,9 % anticipé en octobre par un rapport par la commission des comptes de la Sécurité sociale, précisent nos confrères. Mais qui s’appliquera à plusieurs aides parmi lesquelles celles du Revenu de solidarité active (RSA), de l’Allocation adultes handicapés (AAH), des allocations familiales et de la prime d’activité.

Concrètement, et comme le calcule Capital, une personne seule bénéficiant du RSA devrait toucher 10,81 euros de plus par mois. Son allocation devrait donc passer de 635,71 euros à 646,52 euros. En toute logique, les familles nombreuses, qui perçoivent l’une des prestations les plus importantes, bénéficieront de l’une des hausses les plus conséquentes. En l’occurrence, elles percevront 27,02 euros en plus, passant ainsi de 1 589,27 euros à 1 616,29 euros chaque mois.

Une bonne nouvelle ? Ces quelques euros en plus dans le porte-monnaie ne sont en réalité pas vraiment un cadeau puisqu’ils sont versés pour suivre l’évolution des prix. Ou, comme l’explique de façon plus technique l’article L161-25 du Code de la Sécurité sociale, «la revalorisation […] est effectuée sur la base d’un coefficient égal à l’évolution de la moyenne annuelle des prix à la consommation, hors tabac, calculée sur les douze derniers indices mensuels de ces prix publiés par l’Insee l’avant-dernier mois qui précède la date de revalorisation des prestations concernées».

Autre raison qui donne à cette revalorisation un goût amer : elle intervient dans un contexte de durcissement des règles pour les allocataires du RSA. Depuis le 1er janvier, le 1,8 million de Français le touchant sont inscrits automatiquement auprès de France Travail (ex-Pôle emploi). Et doivent réaliser 15 à 20 heures d’activité par semaine, sous peine leurs aides suspendues. Ces «activités» attendues, pas encore généralisées à l’ensemble de la France, peuvent être formations, des missions bénévoles, des démarches administratives ou encore le passage du permis de conduire.