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Une rancune tenace. La maire PS sortante de Paris Anne Hidalgo a déclaré jeudi 13 mars sur Public Sénat qu’elle ne soutiendrait pas Emmanuel Grégoire si ce dernier devait remporter la primaire socialiste pour les municipales de 2026 face à Rémi Féraud, le successeur qu’elle s’est désigné. «Je ne pourrai pas soutenir quelqu’un qui, ces deux dernières années, a passé son temps à me tirer le tapis sous le pied, parce que ça nous fera perdre», a déclaré ce jeudi 13 mars sur Public Sénat l’édile socialiste, qui a renoncé à briguer un troisième mandat.
Les militants socialistes parisiens sont appelés à élire leur candidat à l’Hôtel de ville lors d’une primaire interne le 30 juin, peu après le congrès du PS, en départageant le sénateur Rémi Féraud qu’Anne Hidalgo a adoubé pour lui succéder, et le député Emmanuel Grégoire, son ancien premier adjoint avec lequel elle a rompu les liens.
Rémi Féraud, chef de la majorité au Conseil de Paris, «a la force et la capacité à mener cette ville» alors que son rival, qui fut son premier adjoint pendant six ans, «n’a pas fait ses preuves», cingle-t-elle. «Pour être maire de Paris il faut être costaud, savoir rassembler et ne pas parler que de soi mais de l’intérêt collectif, ce que fait très bien Rémi Féraud», a commenté l’ex-candidate PS à la présidentielle de 2022 qui a fait un score historiquement bas (1,7 %).
La fonction de premier adjoint, qu’elle a occupée pendant treize ans au côté de l’ancien maire Bertrand Delanoë, «c’est protéger le maire et l’équipe qu’il y a derrière», a ajouté l’édile, affirmant qu’elle, elle a «fait ses preuves». Anne Hidalgo dit avoir «aidé» Emmanuel Grégoire «à se former» pour devenir maire, un travail «pour lequel il était prédestiné et avait beaucoup de cartes en mains», mais considère avoir été «trahie» par son ancien dauphin quand elle a «découvert sa candidature dans les journaux (en novembre dernier, ndlr) et qu’elle se faisait contre notre bilan commun». «On se tire une balle dans le pied», a taclé la maire qui vient de publier un nouveau livre, «Résister : le pari de l’espoir».
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