En Afghanistan, les écoles clandestines pour femmes défient les interdits

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Reportage

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Comme lors du premier régime taliban dans les années 90, des écoles secrètes se développent dans le pays pour contourner l’interdiction progressive de l’éducation des filles depuis la chute de Kaboul.

De janvier à juin 2024, Kiana Hayeri, photographe canado-iranienne, et Mélissa Cornet, chercheuse française, ont parcouru sept provinces d’Afghanistan pour enquêter sur les conditions de vie imposées aux femmes par les talibans depuis leur retour au pouvoir en août 2021. «No Woman’s Land», le résultat de ce reportage collaboratif, réalisé avec le soutien du Prix Carmignac du photojournalisme, sera exposé au Réfectoire des Cordeliers à Paris du 25 octobre au 18 novembre.

Une fois de plus, l’éducation des filles en Afghanistan est contrainte à la clandestinité. Comme c’était le cas à la fin des années 90 sous le précédent régime des talibans, l’accès à l’enseignement supérieur pour les filles n’est possible que par le biais d’écoles secrètes. C’est le seul pays au monde où l’enseignement secondaire et supérieur est interdit aux filles et aux femmes. Pourtant, après vingt ans d’amélioration significative de l’accès à l’éducation pour les deux sexes impulsée par l’intervention occidentale, le pays compte désormais une génération de femmes qui peuvent uti

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