Interdire les avions de nuit : une mesure d’urgence écologique

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TRIBUNE

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Si, en 2023, la France a baissé globalement ses émissions de CO2, celles du transport aérien ont progressé. Pour maîtriser cette hausse du nombre de vols, il faut interdire le trafic de nuit, affirme le député (PS) Romain Eskenazi.

par Romain Eskenazi, député (PS) du Val-d’Oise, rapporteur pour avis sur le budget aérien 2025

Le secteur aérien est un acteur majeur de notre économie. Il représente 4,3 % du PIB et 1,2 million d’emplois. C’est le premier contributeur excédentaire de la balance commerciale avec 30,8 milliards d’euros en 2023. L’activité a presque retrouvé son niveau d’avant le Covid-19 : le secteur se porte bien. C’est moins le cas des finances publiques, de l’environnement et de la santé des trois millions de riverains, dont je fais partie. Alors que le secteur, faiblement taxé, peine à réduire ses émissions et ses impacts sanitaires dans un contexte de trafic en constante augmentation, il devient nécessaire et urgent de mieux l’encadrer.

Avec 21,2 millions de tonnes de CO2 émises en 2023, le transport aérien représente 5 % des émissions de gaz à effet de serre en France. Renouvellement des flottes avec des avions moins polluants, modernisation du contrôle aérien pour développer la descente continue, réglementations européennes Refuel UE imposant d’incorporer du carburant d’aviation durable (2 % en 2025, 20 % en 2035)… malgré ces premiers pas vers la décarbonation, le compte n’y est pas.

Alors que la France a globalement baissé ses émissions en 2023, celles du transport aérien ont progressé, portées par l’augmentation continue du nombre de vols depuis vingt ans (+ 50 %). Entre 2000 et 2023, les émissions nettes de CO2 du se

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