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Santé
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Début 2024, une médecin de Loire-Atlantique a dû motiver tous les arrêts prescrits auprès de l’assurance maladie, une mesure contraignante rare. Si elle trouve le contrôle légitime, elle dénonce la «violence» avec laquelle il a été appliqué.
Même si c’est derrière elle, Elodie Gautier en parle toujours avec émotion. «Ça m’a affectée et mise en colère. Je me suis même demandé si j’étais faite pour avoir mon cabinet.» Pendant trois mois, début 2024, cette médecin généraliste de Saint-Nazaire de 42 ans a dû motiver tous les arrêts qu’elle prescrivait auprès de la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de Loire-Atlantique. Une mesure rare mais contraignante, permise par une loi de 2004. En 2023, sur les 52 000 généralistes exerçant en libéral en France, ils ont été 200 concernés par cette mesure. Si un nouveau renforcement des contrôles n’est pas prévu, le gouvernement compte rogner sur les indemnités perçues afin de réaliser des économies dans le budget de la Sécurité sociale, débattu en ce moment à l’Assemblée.
Tout débute pour Elodie Gautier par une lettre reçue en juin 2023. Sa caisse l’informe qu’entre septembre 2022 et fin février 2023, elle a prescrit un nombre élevé d’arrêts de travail. Une moyenne de 11,19 jours d’arrêt par pa
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