Pire qu’une pandémie, Trump rend l’environnement économique encore plus «incertain» que le Covid-19, selon la BCE

Pire qu’une pandémie, Trump rend l’environnement économique encore plus «incertain» que le Covid-19, selon la BCE

Главная страница » Pire qu’une pandémie, Trump rend l’environnement économique encore plus «incertain» que le Covid-19, selon la BCE

Les «incertitudes» «pour l’environnement économique mondial» avaient atteint un niveau record à «l’époque [du] Covid-19». Les offensives politiques actuelles de Donald Trump seraient pourtant synonymes d’encore plus «d’incertitudes», affirme ce dimanche 16 mars le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) dans un entretien accordé au Sunday Times. Dans ses projections de l’inflation, la BCE doit «prendre en compte l’incertitude de l’environnement actuel, qui est encore plus élevée qu’elle ne l’était pendant la pandémie», assène Luis de Guindos.

La perspective de droits de douane imposés par les Etats-Unis et les répliques de leurs partenaires commerciaux rendent «la situation actuelle très volatile», ajoute le numéro 2 de Christine Lagarde. «On dirait que chaque jour, une nouvelle taxe est imposée, ou qu’une taxe annoncée est retirée», résume l’ex-ministre espagnol de l’Economie.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain a lancé toute une série d’offensives commerciales contre ses alliés comme ses concurrents, affirmant que les Etats-Unis étaient injustement traités dans les échanges internationaux. «Une guerre commerciale serait une situation perdante-perdante pour tout le monde» car elle pénaliserait la croissance via l’augmentation des prix, souligne Luis de Guindos.

Outre les droits de douane, «la dérégulation» financière voulue par l’administration Trump est une autre «source d’incertitude», tout comme la réduction des impôts sur les bénéfices des entreprises, qui «pourrait affecter les flux de capitaux à travers l’Atlantique», estime-t-il.

Face à la remise en cause de l’engagement militaire américain auprès de ses alliés, le plan de réarmement de la Commission européenne, qui vise une augmentation des dépenses des Etats membres à hauteur de 1,5 % du PIB, est «certainement une décision dans la bonne direction», mais l’absence de «détails» empêche pour l’heure «une évaluation précise de son impact sur l’économie», tempère Luis de Guindos.

Pour le vice-président de la BCE, le tableau n’est malgré tout pas entièrement noir. Si le contexte est bien à l’incertitude, «le processus de désinflation est sur la bonne voie», assure-t-il tout de même, confiant dans la perspective que l’inflation «convergera de manière durable» vers l’objectif de 2 % «d’ici la fin de cette année ou le début de l’année prochaine». La BCE définit la stabilité des prix à ce niveau, qui renforce la confiance des ménages et entreprises pour consommer et investir.

Libération

Post navigation

Leave a Comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Syrie : le régime Assad rongé de l’intérieur

Les cookies et technologies similaires que nous utilisons sur Mediapart sont de différentes natures et nous permettent de poursuivre différentes finalités. Certains sont nécessaires au fonctionnement du site et de…

Taxe foncière : le site des impôts bloqué

Un «incident technique» affecte le paiement en ligne de la taxe foncière. Mais il est possible de le faire sans pénalité jusqu’au 20 octobre. «Le site est momentanément indisponible.» Mais pas…