A la Gaîté lyrique, avant l’expulsion des mineurs isolés : «On ne se laissera pas virer comme des chiens»

«On n’est pas beaucoup mais on est forts.» «Honte au gouvernement.» «On est chez nous.» La scène se déroule devant la Gaîté lyrique. Trois jeunes crient des slogans au mégaphone. Le lieu est occupé par des mineurs isolés depuis des mois, qui vont en être expulsés, en vertu d’un arrêté pris ce lundi 17 mars par la préfecture de police de Paris, autosaisie après l’expiration du délai donné par le tribunal administratif. «Nous serons près de 500 jeunes à être remis à la rue cette nuit. La honte», a réagi dans un communiqué le Collectif des jeunes du parc de Belleville.

L’association avait débarqué à la Gaîté lyrique le 10 décembre, après deux premières actions d’occupation dans des lieux culturels parisiens, la Maison des métallos et le Centquatre-Paris. Ils sont environ 500 à dormir les uns sur les autres. La foule se tasse. Bertrand, qui habite le quartier, est un habitué de la Gaîté lyrique. Il pose