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Les premiers mois de gouvernement de Trump II provoquent la sidération dans de nombreux milieux. La prise du pouvoir par l’extrême droite dans les plus grandes démocraties du monde est possible. Avec les mêmes conséquences : la mise en cause de la liberté d’expression, des droits des minorités, de la science. Mais l’histoire n’est jamais écrite d’avance. Nous pouvons éviter qu’en 2027 les Lumières s’éteignent en France.
Pour cela, les partis de droite comme de gauche doivent arrêter de prendre comme argent comptant la thèse selon laquelle la xénophobie serait le déterminant essentiel du vote RN. En évoquant le «sentiment de submersion» lié à la présence des étrangers sur notre sol, François Bayrou utilise une rhétorique xénophobe pour tenter de récupérer les suffrages de l’extrême droite. Abandonnant ses valeurs, il se fait «ingénieur du chaos», selon l’expression du politologue italien Giuliano Da Empoli (éd. Lattès, 2019). On peut prédire le résultat de ce comportement. Après l’absorption d’une grande partie des électeurs républicains, ce qui reste de la droite et du centre sera digéré par le RN.
Toute une partie de la gauche considère aussi que le racisme est le ressort essentiel du vote (voir Sébastien Faury, Des électeurs ordinaires. Enquête sur la normalisation de l’extrême droite, le Seuil, 2024). Elle suit les enseignements de la note du think tank Terra Nova («Gauche, quelle majorité électorale pour 2012», mai 2011) : «L’électorat ouvrier a bas
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