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Ils semblent hagards dans la nuit noire. A l’écart de la foule épaisse, le dos contre la pierre froide de la Gaîté lyrique, un lieu culturel qu’ils occupent au cœur de Paris, leur refuge jusqu’à ce mardi 18 mars. Des sacs-poubelle pour bagages et un air défait comme des voyageurs perdus dans une gare routière. A l’intérieur de l’établissement, quelques-uns prient une dernière fois. D’autres font durer le départ. Une cigarette roulée lentement. Un dernier regard jeté en arrière. Un grand dit qu’il n’a pas peur des forces de l’ordre, qui patientent aux abords, qu’il a vu «la guerre» de ses yeux, en 2011 en Côte-d’Ivoire. «Allez les gars, faut vraiment y aller», prévient un membre d’une association. Aminata est à la porte d’entrée. Elle croque dans une pomme. Elle n’attend pas : elle est «perdue». Elle ne sait plus quoi faire plus quoi dire son regard incrédule. Trois mois d’occupation pour finir sur une expulsion.
Dehors, des battements de tambours. Des cris antifascistes en langue italienne. Une Lun
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