:quality(70):focal(1688x1459:1698x1469)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/ARQFT2S5HFASRB4UWP7C6OXH5A.jpg)
Un attentat et, enfin, une revendication. Cinq personnes ont perdu la vie mercredi 22 octobre dans un attentat visant le siège de Turkish Aerospace Industries (TAI) à Ankara. 22 autres ont été blessés. Deux jours après le drame, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un mouvement politique armé en lutte contre le pouvoir central turc, a revendiqué sur son compte Telegram être à l’origine de cette attaque.
Une opération «planifiée de longue date» pour envoyer un «message» au gouvernement «contre les pratiques génocidaires», a affirmé le groupe. Selon l’organisation armée, «les armes produites par TAI ont massacré des milliers de civils au Kurdistan, y compris des enfants et des femmes.» Le mouvement assure dès lors posséder ce qu’il considère être «un droit légitime» à frapper «les centres où ces armes de massacre sont produites».
A lire aussi
Une réponse rapide de la Turquie
Avant la revendication, les autorités turques avaient déjà tenu le PKK pour responsable de l’attaque. Le ministre de l’Intérieur Ali Yerlikaya avait estimé que l’action menée était «très probablement liée au PKK.» Dans un même temps, le ministre de la Défense Yasar Guler, considérait qu’il ne fallait pas renoncer «à les [le PKK] poursuivre jusqu’à ce que le dernier terroriste soit éliminé» et qu’ils les feraient «souffrir pour ce qu’ils ont fait».
Selon le président turc, Recep Tayyip Erdogan, le commando qui a frappé TAI à Ankara arrivait de Syrie, pays frontalier. Le chef de l’Etat a ajouté que les «forces de sécurité sont immédiatement intervenues contre les terroristes et ont neutralisé en très peu de temps la terroriste qui a perpétré l’attentat.» Depuis mercredi soir, la Turquie mène une série de bombardements aériens en représailles, visant des positions du PKK en Irak et dans le nord de la Syrie.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui dispose de nombreuses sources en Syrie, 27 civils ont été tués dans les «45 attaques de drones» conduites par les forces turques dans le nord et l’est de la Syrie. Ankara a pour sa part annoncé avoir visé «47 cibles», faisant «59 morts parmi les terroristes dont deux responsables de haut niveau». Depuis 25 ans, plusieurs dizaines de bases militaires ont été installées par Ankara au Kurdistan irakien pour lutter contre le PKK, qui dispose également de bases arrière dans cette région.
Leave a Comment