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TRIBUNE
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Donald Trump n’est ni Hitler ni Mussolini. Mais des éléments indiscutables de fascisation, qui s’ancrent dans l’histoire américaine, sont rassemblés dans la parole et le projet politiques du candidat républicain, selon Sylvie Laurent spécialiste des Etats-Unis et autrice de «Capital et Race. Histoire d’une hydre moderne», (Seuil, 2024)
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Pour la deuxième fois en quelques semaines, un ancien membre de l’administration de Donald Trump qualifie froidement l’actuel candidat Républicain de «fasciste». Après le général Mark Milley, son ancien chef d’état-major des armées, c’est au tour d’un autre militaire, John Kelly, son ex-directeur de cabinet, de le définir ainsi et d’arguer : «Eh bien ! si l’on regarde la définition du fascisme… [c’est évident] il s’agit d’une idéologie et d’un mouvement politique d’extrême droite, autoritaire et ultranationaliste, caractérisé par un chef dictatorial, une autocratie centralisée, le militarisme, la suppression forcée de l’opposition et la croyance en une hiérarchie sociale naturelle.» Et ces deniers jours, Joe Biden et Kamala Harris ont, à leur tour, repris l’épithète infamante.
Au-delà des jeux de pouvoir politiques du moment et des effets de manche rhétoriques, y a-t-il la moindre pertinence historique à parler ici de fascisme ? On est, en effet, tenté de rejeter sans appel les opinions de deux hommes qui ont loyalement servi celui qu’ils appellent aujo
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