:quality(70):focal(1948x1583:1958x1593)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/Z7FV2EKBN5CQXIQEE642PSVPAE.jpg)
Reportage
Article réservé aux abonnés
De plus en plus touchés par la sécheresse due au changement climatique, des maraîchers cherchent à se diversifier avec des plantes «adaptées» dans leurs besoins, qui font l’objet d’expérimentations prometteuses.
Le couteau d’Armand Vazzotti tranche un pitaya. La lame fend les écailles roses pour laisser apparaître une chair blanche pointillée de noir. Le fruit du dragon – son autre nom – se déguste comme un bonbon. Il est plus doux qu’un kiwi, plus délicat qu’une poire. L’agriculteur de 78 ans et ses deux fils ne récoltent pas dans l’humidité d’une forêt tropicale mais dans celle des pluies automnales. Le pitaya se cultive sous la serre de leur exploitation maraîchère, à Fréjus, dans le Var. Cette expérimentation exotique, de 70 plants, bénéficie d’un suivi technique et scientifique sur la sobriété en eau. La plante est une cactacée. Face au réchauffement climatique, cette culture émergente pourrait permettre la diversification agricole.
A lire aussi
Jamais Armand Vazzotti n’avait goûté de fruit du dragon quand, en 2019 «au fond de la serre», il met un pied en terre. Le «morceau de plante» est ramené de Thaïlande par un client – une pratique interdite. «On a planté sans y croire, raconte le fils cadet, Jean-Marc. Ça a bien poussé.» Tellement bien que la plante mère passe de 15 centimètres à 3 mètres. Elle sert de bouture. Cinq ans après, 70 pieds remplissent la serre. Les troncs s’appuient sur des tuteurs d’où partent les
Leave a Comment