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Reportage
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En difficulté, la chaîne de restaurants en libre-service a annoncé se séparer de six de ses enseignes au 31 décembre, après en avoir fermé une cinquantaine en 2021. Et mise sur un ravalement de façade pour sauver le reste.
Avec son agent de sécurité en patrouille, ses frites écrasées au sol et ses lumières blafardes, le Flunch du centre commercial de Rosny 2 (Seine-Saint-Denis) ne fait pas rêver. Largement désert en ce midi de vacances scolaires, le restaurant en libre-service est à l’agonie et vit ses derniers jours. Comme les Flunch de Cavaillon (Vaucluse), d’Olivet (Loiret) et de Buchelay (Yvelines), il va fermer définitivement le 31 décembre, faute de rentabilité. L’entreprise du Nord, propriété de la richissime famille Mulliez, l’a annoncé fin septembre aux 90 salariés dont les postes vont être supprimés. Deux autres établissements à la traîne, situés à Reims et à Montbéliard, vont quant à eux bientôt sortir du giron pour être franchisés.
A Rosny, il est 13 heures. L’heure de pointe, en théorie. Mais les tables sont aux trois quarts vides. On trouve tout de même quelques familles avec enfants, quelques personnes âgées : les deux principales cibles de la chaîne, née au début des années 70. Noëlle et Jeannine, 80 et 75 ans, en sont au café – au déca pour Noëlle, qui surveille sa tension. Elle apprend de notre bouche que le restaurant va bientôt fermer et ne tombe pas des nues. «Cela fait cinquante ans que je viens dans ce centre commercial, raconte-t-elle. Avant, je venais une f
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