Un migrant meurt lors d’une tentative de traversée de la Manche

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Pas-de-Calais

Migrants, l’hécatombedossier

Un quadragénaire de nationalité indienne n’a pas survécu à un arrêt cardio-respiratoire après avoir tenté de rejoindre le Royaume-Uni sur un bateau de fortune, dimanche matin. Au moins 56 personnes sont décédées dans ces conditions depuis le début de l’année.

Un nouveau drame endeuille les routes migratoires qui mènent au Royaume-Uni. «Un homme de nationalité indienne d’environ 40 ans» est mort dimanche lors d’une tentative de traversée de la Manche, a annoncé la préfecture dans un communiqué de presse. Le décès vient s’ajouter à deux naufrages meurtriers ces dix derniers jours.

Le départ a eu lieu depuis la plage de Tardinghen, entre Boulogne-sur-Mer et Calais, vers 05 h 30, dimanche matin, explique la préfecture du Pas-de-Calais, alors que les tentatives de traversée se multiplient depuis le début de semaine, du fait de l’amélioration des conditions météo. «L’embarcation qui s’avérait être en très mauvais état s’est dégonflée immédiatement après son départ» et «les migrants à son bord se sont alors retrouvés dans l’eau et ont regagné la plage en nageant», poursuit la préfecture, soulignant que «tous n’étaient pas équipés de gilet de sauvetage». L’un d’entre eux, en arrêt cardio-respiratoire, n’a pas pu être réanimé par les secours. Les rescapés ont été pris en charge par les sapeurs-pompiers et la protection civile. D’après l’AFP, ils ont été regroupés dans la cour d’un corps de ferme jouxtant la plage, où des feux ont été allumés pour les réchauffer.

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Cette mort vient alourdir le bilan humain déjà record de l’année 2024, avec au moins 56 morts depuis janvier dans ce type de traversées de la France vers la Grande-Bretagne. Mercredi 23 octobre au matin, trois migrants – une femme et deux hommes – sont décédés après que leur canot a fait naufrage à deux kilomètres des côtes françaises, près de Calais. La semaine précédente, un nourrisson de quatre mois est mort au large de Wissant, après que le canot où il se trouvait s’est déchiré. Au début du mois, quatre personnes dont un enfant de deux ans trouvaient également la mort dans des conditions similaires.

Ce vendredi 25 octobre, trois migrants ont en outre été blessés lors de tentatives de traversées et ont dû être transportés à l’hôpital. L’un avait été piétiné et deux autres se trouvaient en état d’hypothermie, dont un en hypothermie sévère, rapporte l’AFP. «On n’en peut plus de cette politique migratoire. Pour nous c’est elle qui est responsable [de ces décès]. Bruno Retailleau [ministre de l’Intérieur] a lui-même reconnu que ce sont les conséquences des effets néfastes de l’efficacité de la politique migratoire», a réagi auprès de l’AFP Axel Gaudinat, coordinateur de l’association Utopia 56 à Calais, présent sur place.

Libération

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