Harcèlement moral à l’Autorité de la concurrence : l’autoritaire ancien président Bruno Lasserre devant la justice

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Pénal

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Management toxique, délais intenables et pression constante… Le haut fonctionnaire sera jugé à partir de ce lundi pour sa gestion dure, voire brutale, de l’institution. En 2014, un membre du service juridique était mort en état d’épuisement professionnel.

Un très haut fonctionnaire en correctionnelle. Pas n’importe lequel : Bruno Lasserre (70 ans), ancien président de l’Autorité de la concurrence (dans l’orbite de Bercy, même si ses locaux sont près de l’Opéra) de 2004 à 2016, puis vice-président du Conseil d’Etat, la plus haute fonction possible. Désormais à la retraite, il n’en préside pas moins la Commission d’accès aux documents administratifs. Bref, un grand serviteur de l’Etat. Mais son autoritarisme lui vaudra d’être jugé à partir de ce lundi 28 octobre pendant quatre jours pour «complicité de harcèlement moral», délit passible de deux ans de prison. Un renvoi en correctionnelle qui l’a forcé à renoncer, en janvier, à la présidence des Etats généraux de l’information, lancés par l’Elysée.

Bruno Lasserre se définit lui-même comme un «président impatient et exigeant». Cela s’est particulièrement vu lors de son long règne à l’Autorité de la concurrence (186 employés), principalement au sein de son service juridique : trois arrêts maladies pour «épuisement professionnel», plus un décès. Celui d’Alain Mouzon, re

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