Ce chiffre résume presque à lui seul l’enjeu des négociations en cours à Cali, en Colombie, où se tient la 16e conférence mondiale sur la biodiversité (COP16) : plus d’une espèce d’arbre sur trois est aujourd’hui menacée d’extinction.
Le sorbier de Legré, endémique des Alpes-de-Haute-Provence ; le chêne Hinckley, qui appartient au groupe des chênes blancs ; plus de la moitié des essences de magnolias ; le marronnier d’Inde, pourtant largement répandu en Europe… Les arbres sont, eux aussi, frappés de plein fouet par les activités humaines qui entraînent un effondrement de la biodiversité. A Cali, les négociateurs de quelque 200 pays doivent dire, d’ici au vendredi 1er novembre, comment ils entendent mettre en œuvre leurs engagements visant à « faire la paix avec la nature ».
« Un rôle majeur pour les écosystèmes »
« Les arbres jouent un rôle majeur pour les écosystèmes et les populations, souligne Eimear Nic Lughadha, la responsable de l’évaluation et de l’analyse de la conservation aux jardins botaniques royaux de Kew. Nous espérons que cette statistique effrayante incitera à une action urgente et sera utilisée pour éclairer les plans de conservation. »
A chaque fois que des arbres disparaissent, des milliers d’autres espèces de plantes, d’animaux ou de champignons sont à leur tour fragilisées. « Plus des deux tiers des espèces d’oiseaux menacées à l’échelle mondiale dépendent des forêts, rappelle Cleo Cunningham, responsable du climat et des forêts à l’organisation non gouvernementale (ONG) BirdLife International. Ce rapport doit être pris au sérieux pour les populations locales et les peuples autochtones qui dépendent des forêts. »
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