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Un amendement au projet de loi de finances pour 2025 va relever la taxe de solidarité sur les billets d’avion. Dans une interview à la «Tribune», François Durovray détaille les contours de ce qu’il voit comme une hausse «absorbable».
Prendre l’avion devrait coûter plus cher en 2025 : 9,50 euros de plus pour les vols en Europe et 120 euros de surcoût pour un Paris-New York en classe affaires. Dans une interview dans La Tribune lundi 28 octobre, le ministre des Transports, François Durovray, a précisé les contours de l’augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d’avion, prévue par le gouvernement dans le budget 2025, estimant qu’elle était «absorbable par rapport au prix du billet». Le ministre «ne pense pas que, pour les vols en Europe, une taxe à 9,50 euros remette en cause les équilibres. De même que 120 euros sur un Paris-New York en classe affaires, proposé à plusieurs milliers d’euros». Interrogé pour savoir si les montants pouvaient aller jusqu’à 3 000 euros par passager pour les jets d’affaires, le ministre a répondu avoir d’«ultimes discussions» afin de «conforter le modèle».
Cette augmentation vient d’un amendement au budget 2025 déposé par le gouvernement, qui espère en tirer un milliard d’euros de recettes. «Cette taxe s’explique dans un contexte où nous devons lutter, comme l’a dit le Premier ministre, à la fois contre la dette budgétaire et la dette climatique», a rappelé François Durovray. Selon le ministre des Transports, plus qu’une nouvelle entrée d’argent dans les caisses de l’Etat, il s’agirait de bon sens. François Durovray explique qu’en comparant le prix du billet de train et de certains billets d’avion, «beaucoup de Français ne comprennent pas pourquoi le premier est plus cher que le second dans le cas d’un certain nombre de compagnies low-cost».
La privatisation d’ADP n’est «pas sur la table»
En visite sur l’un des sites d’Airbus près de Toulouse, jeudi 24 octobre, l’ancien président républicain de l’Essonne avait déjà lancé que cette hausse de la taxation lui semblait «légitime compte tenu du poids de l’aviation dans les émissions de gaz à effet de serre», rappelant que l’aviation représentait «à peu près 3 %» de ces émissions.
Le lobby du secteur, le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas), s’est opposé, lundi 28 octobre, à la mise en place de nouvelles taxes dans le projet de loi de finances 2025, craignant la baisse de l’attractivité touristique et «un arrêt brutal à la réindustrialisation de la filière».
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Interrogé sur la privatisation du groupe ADP (Aéroports de Paris) suspendue en raison du Covid, «à ce stade ce sujet n’est pas sur la table», a déclaré le ministre. «Le sujet a été fermé au moment du Covid», a-t-il souligné, tout en estimant qu’il était «légitime qu’on se pose la question des participations de l’Etat dans certaines sociétés».
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