**Un invité surprise qui divise**
Lors de son voyage d’État au Maroc, Emmanuel Macron s’est rendu à Rabat accompagné d’une délégation de plus de 120 personnalités. Parmi elles, la présence de Yassine Belattar, humoriste franco-marocain, a suscité de nombreuses réactions.
Vêtu d’un pantalon de jogging et d’une veste décontractée, Belattar semblait à l’aise lors de sa rencontre avec le roi Mohamed VI. Cependant, sa présence a été remarquée et a suscité un certain embarras.
« Sa présence ne vaut en aucun cas adhésion à ses idées », a déclaré l’Élysée, selon Le Figaro.
Selon CNews, l’entourage du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a expliqué que ce dernier ne connaissait pas Belattar et l’avait pris pour un technicien en raison de sa tenue.
La voix des banlieues
Né en France de parents marocains, Yassine Belattar s’est fait connaître en tant qu’humoriste et chroniqueur. Il a animé des chroniques sur Radio Générations 88.25 et a participé à l’émission Les Trente Glorieuses sur Radio Nova.
Sur scène et à la télévision, Belattar a aiguisé ses punchlines, s’attaquant à différents groupes ethniques et religieux.
Il est devenu la voix des banlieues en critiquant les propos de Nicolas Sarkozy sur la « racaille » et son projet de nettoyage au Kärcher de La Courneuve.
Un proche d’Emmanuel Macron
Belattar est un proche du président de la République depuis sa première campagne présidentielle. Il a soutenu Ségolène Royal, François Hollande et Emmanuel Macron.
Nommé membre du Conseil présidentiel des villes en 2018, il a démissionné en 2019 en raison des propos de Jean-Michel Blanquer sur le voile.
Un défenseur du voile
Belattar s’est prononcé en faveur du port du voile, estimant qu’il s’agit d’un choix personnel qui doit être respecté.
Il a critiqué l’attitude de certains ministres qui, selon lui, ne supportent pas l’idée de voir des femmes voilées sur le territoire français.
La cible de la droite et de l’extrême droite
Belattar est devenu la cible de la droite et de l’extrême droite, qui le qualifient de « Dieudonné de Macron » ou d’« islamiste ».
L’humoriste a cependant déclaré qu’il ne se considère pas comme islamiste et qu’il n’accorde pas beaucoup d’importance à la religion.
Condamné pour menaces de mort
En 2023, Belattar a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour menaces de mort contre plusieurs personnalités du monde du spectacle.
Malgré cette condamnation, il a été reçu à l’Élysée en novembre 2023, suscitant de nouvelles polémiques sur sa proximité présumée avec la mouvance islamiste.
Sa présence au Maroc aux côtés du président Macron a également été critiquée par certains, qui l’accusent d’être irrespectueux envers la France et le Maroc.
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