Un mois après mon arrivée, je connais déjà tout le monde : immersion dans la microsociété du campus de Sciences Po Paris à Poitiers

Un mois après mon arrivée, je connais déjà tout le monde : immersion dans la microsociété du campus de Sciences Po Paris à Poitiers

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Lorsqu’il a postulé à Sciences Po Paris, Pablo Foucault s’imaginait faire sa rentrée dans l’emblématique amphithéâtre Emile-Boutmy de la rue Saint-Guillaume, dans le très chic 7ème arrondissement de la capitale. « J’avais mis Paris en premier vœu, spontanément, comme de nombreux autres étudiants… », explique le jeune homme de 18 ans, originaire de Montpellier.

Mais c’est bien sur le campus de Sciences Po Paris à… Poitiers, son second vœu, qu’on le rencontre en ce mardi matin du mois d’octobre. Il lit à voix haute un texte de Simon Bolivar dans le cadre d’un cours sur la construction des États-nations en Amérique du Sud. L’enseignante lance une discussion avec la vingtaine de « première année » présents à ses côtés, dont certains sont eux-mêmes originaires du Pérou, de Colombie, du Brésil, d’Espagne… « C’est passionnant d’avoir leur vision sur cette histoire qui les concerne directement », s’enthousiasme Pablo après le cours.

Dehors, une interminable pluie automnale bat la façade de l’ancien couvent des jacobins, en plein centre-ville de la capitale du Poitou. Le jeune homme ne regrette pas une seconde d’y avoir finalement atterri après le processus d’admission, reposant sur les notes de lycée et un oral où les étudiants doivent notamment justifier leurs deux vœux de campus. « Je suis arrivé depuis un mois et je connais déjà tout le monde. L’ambiance est chaleureuse, et la ville moins impressionnante, impersonnelle, que Paris », résume Pablo.

Le choix de villes moyennes

Ouvrir des annexes de Sciences Po Paris en province pour y accueillir, comme à Saint-Germain-des-Prés, la crème des étudiants de l’Hexagone et du monde entier, le pari était osé. Il fit d’ailleurs grincer des dents lorsqu’il fut lancé, à l’aube des années 2000, par l’emblématique ancien directeur de l’école, Richard Descoings (1958-2012).

L’objectif était d’abord de donner un nouveau souffle au développement de l’école en augmentant la taille des promotions en dehors du site historique parisien, où les murs ne pouvaient plus être poussés. Mais « l’idée était aussi d’essayer d’ouvrir socialement et culturellement Sciences Po en attirant plus de jeunes Français de tout l’Hexagone, et surtout plus d’étudiants internationaux », raconte Jeanne Lazarus, la doyenne du collège universitaire de Sciences Po.

Il faut dire qu’avant cela « l’institution était un peu plus dans sa bulle, avec des étudiants majoritairement issus de familles privilégiées, très françaises, et très parisiennes ».

Le Monde

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