Volkswagen : à Wolfsburg, la peur du grand dérapage social dans l’empire du constructeur automobile allemand

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Plan drastique

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Le premier constructeur européen veut fermer trois usines et réduire les salaires de 10 % pour assurer sa place parmi les leaders mondiaux du secteur. Au siège de l’entreprise, les 70 000 salariés et les habitants s’attendent à une crise d’ampleur.

Son père travaillait chez Volkswagen. Son fils aussi. Santina Curcuruto, la patronne du restaurant La Fontana au centre de Wolfsburg, a surmonté en famille les plus graves crises du constructeur allemand. Mais cette fois, c’est très différent. Elle le sent. «Auparavant, je n’avais jamais vraiment été inquiète, dit-elle. On avait toujours fini par trouver une solution entre patrons et représentants du personnel. Dans les années 90, par exemple, on s’était mis d’accord sur la semaine de quatre jours pour sauver 30 000 emplois. Là, j’ai vraiment l’impression que cela ne va pas bien se passer du tout», dit-elle en dodelinant de la tête.

Santina Curcuruto connaît parfaitement la situation dans l’usine voisine. «Mes clients travaillent pour Volkswagen. Ils viennent déjeuner tous les jours», poursuit-elle. A Wolfsburg, un habitant sur deux travaille pour le constructeur. «Beaucoup se sont endettés pour acheter une maison. Comment vont-ils faire si on réduit leurs revenus de 10 %, voire si on les licencie ? Un truc inimaginable auparavant.»

Fin d’un symbole industriel

En face du restaurant, sur la place du marché, le patron du stand de currywurst Bella’s Imbiss n’entend que des gens inquiets. «Tout le monde parle de ces fermetures d’usines. Surtout ceux qui ont des dettes, dit-il. Mais Volkswagen gagne encore de l’argent ! La direction veut encore en gagner plus. C’est dingue !»

Trois usines à fermer, des dizaines de milliers de licenciements, une réduction de 10 % des sa

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