De Moscou à Chypre, des studios de jeux vidéo tentent d’estomper leur origine russe

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Fin octobre, à la Paris Games Week, les visiteurs pouvaient découvrir des créations françaises sur le stand “Jeux made in France”. Une dizaine d’éditeurs, d’Ankama (pour Savara) à Arte (pour Looking for Fael), présentaient leurs jeux récents ou à venir.

Le stand de « Warhammer 40 000 : Space Marine 2 » à la Paris Games Week, le 23 octobre 2024.

Parmi eux, Warhammer 40 000 : Space Marine 2, un jeu à succès édité par le français Focus Entertainement, a quadruplé son chiffre d’affaires.

Prises de distance relatives

Mais Space Marine 2 n’est pas vraiment “made in France”, mais plutôt “сделано в россии“, “fabriqué en Russie”. Focus Entertainement est l’éditeur, mais le titre a été développé par Saber Interactive, une entreprise fondée à Saint-Pétersbourg en 2001.

Bien que Saber Interactive ait aujourd’hui son siège aux États-Unis, elle semble toujours opérer principalement depuis la Russie. En effet, sur LinkedIn, 400 des 900 employés de Saber Interactive indiquent vivre en Russie. Le directeur de la filiale russe du groupe, Vladimir Chernyish, est listé comme “responsable du studio” dans les crédits de Space Marine 2. La page Facebook du titre est également principalement administrée depuis la Russie.

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, plusieurs studios de jeux vidéo locaux ont pris soin de se distancier de leur pays d’origine.

  • Mundfish, le développeur d’Atomic Heart, a supprimé de son site Web tout lien avec la Russie. Sa page “À propos” affirme désormais qu’il a été fondé à Chypre.
  • Le patron du studio, Robert Bagratuni, est en réalité Maxim Zatsepin.
  • Mundfish a exfiltré des développeurs en Serbie et à Chypre, fermé des bureaux à Moscou et affirme n’avoir aucun lien avec des entreprises d’État russes.
  • Mais la société conserve des liens importants avec Moscou, notamment une filiale active et un contrat de distribution exclusif avec VK, contrôlée par l’État russe.

Le Monde

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