Alors que l’Assemblée nationale relance le débat sur la taxation du sucre dans les produits transformés, une étude publiée dans Science le 31 octobre pourrait alimenter les discussions des députés et des ministres du gouvernement. L’étude, menée par des chercheurs américains, vise à mieux comprendre l’impact de la consommation de sucre sur le risque de maladies chroniques.
Les chercheurs ont étudié la période de levée du rationnement au Royaume-Uni dans les années 1950, une période où les populations ont connu un changement radical de comportement alimentaire. Après la suppression du rationnement sur le sucre en 1953, les ventes de sucre ont doublé, tandis que la consommation des autres denrées alimentaires dérationnées est restée stable.
Laps de temps court
L’étude révèle que cette augmentation soudaine de la consommation de sucre chez les Britanniques pourrait avoir eu des conséquences à long terme sur leur santé. Les chercheurs ont utilisé les données de la UK Biobank, une vaste base de données médicale, pour identifier des personnes nées entre octobre 1951 et mars 1956, soit mille jours avant et après la levée du rationnement sur le sucre.
Les chercheurs ont constaté que les personnes exposées à une consommation accrue de sucre dans l’utérus et au cours des premiers mois de leur vie présentaient un risque accru de diabète et d’hypertension à l’âge adulte, par rapport à celles qui avaient été exposées à une consommation de sucre réduite.
Ces résultats suggèrent que l’exposition au sucre dès le plus jeune âge peut avoir des effets durables sur la santé, renforçant ainsi les arguments en faveur d’une taxation du sucre dans les produits transformés.
Leave a Comment