A Pétra en Jordanie, la découverte «majeure» d’un tombeau de plus de 2 000 ans

Des archéologues américains ont mis au jour, en août, une tombe avec douze squelettes et des objets. Préservée des pillages, cette trouvaille, révelée à la télévision samedi, permettra d’en apprendre plus sur les Nabatéens qui ont peuplé la cité jordanienne au IVe siècle avant J.-C.

Au cœur des falaises de grès rosé, des centaines de tombeaux renferment l’histoire de la cité de Pétra, fondée voilà plus de 2 700 ans dans le sud-ouest de la Jordanie actuelle. Sculptés et creusés à même la roche, nombreux ont été pillés au fil des siècles, ne laissant que peu d’indices sur les us et coutumes des Nabatéens, peuple arabe de commerçants prospères, et principal occupant des lieux au IVe siècle avant J.-C. Mais une découverte pourrait rebattre les cartes de nos connaissances : celle d’une tombe intacte et scellée, contenant au moins douze squelettes humains et artefacts datés de l’époque.

L’annonce a été faite le 12 octobre par le média américain CNN, à l’occasion de la promotion d’un futur épisode de la télé-réalité Josh Gates et les trésors perdus. Les caméras ont filmé à grand bruit l’ouverture de la tombe, sensationnalisme américain oblige. «Je tiens à démystifier l’aspect ‘‘tombeau secret à la Indiana Jones‘‘», avance d’emblée auprès de Libération l’archéologue de l’Institut national de recherches archéologiques préventives François Renel, responsable depuis vingt-cinq ans de la mission archéologique du Qasr al-Bint, l’un des principaux temples de la cité de Pétra. Mais pour l’expert, c