Les collectionneurs : «Avec les bijoux, il m’arrive de faire des folies»

Ils vouent une passion jamais rassasiée aux vêtements et aux accessoires de mode. Dans le cinquième épisode de notre série, Alberto, amateur de bijoux évoluant entre Paris et Milan.

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Alberto, 59 ans, a ouvert une galerie («Less is More Projects», dans le XIe arrondissement de Paris), où il présente côte à côte des accessoires de mode et des œuvres d’art. Une façon de relier son goût pour la mode, né dans l’enfance auprès de l’une de ses tantes, et le travail.

«Je suis un passionné d’accessoires Yves Saint Laurent. J’ai hérité de ce goût pour la mode de Lusi, l’une de mes tantes, qui avait une boutique de lingerie à Florence, qu’elle avait ouverte après la guerre. J’ai passé toute mon enfance à ses côtés, elle m’a donné les clés de la bellezza, la beauté en italien. Elle était une sorte de marquise Casati, un personnage à l’allure extravagante qui vivait de façon bizarre. Auprès d’elle, j’ai découvert les premiers ateliers de Pucci et Gucci, quand tout était encore fait de façon artisanale. J’ai donc baigné dans ce milieu très jeune.

«La première pièce que j’ai achetée n’était pas un accessoire, mais une veste courte de la collection “les Rabbins chics” (automne-hiver 1993-1994) de Jean-Paul Gaultier. Je voyageais souvent car je travaillais dans une boutique de mode à Florence pour qui je cherchais les vêtements de créat