**La pollution atmosphérique à Lahore atteint un niveau historique**
Le 2 novembre, la pollution atmosphérique à Lahore, la deuxième ville du Pakistan, a atteint un niveau historique, avec un indice de la qualité de l’air de 1 067 microgrammes par mètre cube (µg/m3) pour les particules fines PM2.5, soit 80 fois plus que le seuil acceptable fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’air est considéré comme “mauvais” à partir de 180 µg/m3 et “dangereux” au-delà de 300. Cette semaine, l’indice de la qualité de l’air à Lahore était resté sous les 200, soit déjà près de vingt fois plus élevé que le niveau jugé acceptable par l’OMS.
Lahore est chaque année prise dans le smog, un mélange de brouillard et d’émissions polluantes favorisé par les émanations de diesel bas de gamme, les fumées provenant des brûlis agricoles saisonniers et le refroidissement hivernal. Les autorités estiment que l’indice de la qualité de l’air restera élevé pendant les trois à quatre prochains jours.
Plaidoyer pour une “diplomatie du smog”
Face à cette situation, les autorités ont annoncé de nouvelles restrictions dans quatre “points chauds” de la ville, notamment l’interdiction des tuk-tuks équipés de moteurs à deux temps et des restaurants qui font des barbecues sans filtre. Les administrations et les entreprises privées feront travailler la moitié de leur personnel à domicile à partir de lundi. Les travaux de construction sont interrompus et les vendeurs de nourriture de rue doivent fermer à 20 heures.
Le gouvernement pakistanais plaide pour une “diplomatie du smog” avec l’Inde voisine, également régulièrement prise dans le smog en fin d’année. Des images satellites de la NASA montrent de nombreux feux des deux côtés de la frontière où les agriculteurs procèdent en cette saison à des brûlis agricoles.
Une exposition prolongée au smog peut provoquer accidents vasculaires cérébraux, maladies cardiaques, cancers du poumon et maladies respiratoires. Le gouvernement du Pendjab a appelé les habitants, en particulier les personnes vulnérables, à ne pas sortir de chez eux ou à porter des masques.
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