Festival de cinéma au Chili : les chiliens sacrés de Valdivia

Le Festival international de cinéma, qui s’est tenu à 900 kilomètres de Santiago, a mis à l’honneur un nombre exponentiel de production locales, traitant aussi bien de sujets historiques qu’expérimentaux.

«On vient à Valdivia depuis 2005, on est comme des locaux, ici. Il y a des cinéphiles qui nous suivent dans tout le pays, enfin presque, parce qu’au nord de Santiago, il n’y a pas d’école de cinéma. C’est une option politique de faire exister cette industrie ailleurs que dans les grandes métropoles», s’emballe Joaquín Cociña, l’un des coréalisateurs des Hiperbóreos, présent au FIC, le festival international de cinéma de la capitale de la région des Fleuves, à 900 kilomètres au sud de Santiago. Le raout international de Valdivia (170 000 habitants) proposait il y a dix jours une programmation radicale, expérimentale, mixée avec des séances pour les familles et les enfants comme il le fait depuis trente et un ans. «On travaille à promouvoir les œuvres d’artistes nationaux qui n’ont pas de reconnaissance publique, plutôt que d’amener des visages que l’on voit à la télé ou dans les talk-shows. On laisse de la place à tous les publics. Les habitants sont plus fiers d’avoir un festival d’avant-garde que s’ils avaient une équipe de basket. Le cinéma du futur passe par le développement de manifestations de taille moyenne loin des capitales hégémoniques, comme il y en a ailleurs en Amérique latine», estime Raúl Camargo, le directeur de la programmation. En plus de cinéastes venus très tôt à Valdivia alors qu’ils n’étaient que des créateurs émergents (Mati Diop, Miguel Gomes…), le FIC de cette année mettait à l’honneur un nombre exponentiel de films locaux.

Série d’exercices

En débu