Dans «Elsa, fantôme des villes», un seul spectre vous manque et tout est dépeuplé

Un album ludique dans lequel il faut partir à la recherche de personnages cachés grâce à une loupe magique.

On ne songe pas assez à l’exode rural des fantômes. Pourtant, à bien y réfléchir, c’est logique : si les humains ont quitté les campagnes au profit des villes, les fantômes se sont retrouvés sans personne à effrayer dans les vieilles maisons. Et ont dû suivre le mouvement. C’est ce qui arrive à Elsa, lorsque ses parents se rendent à l’évidence : leurs «ouh» et autres bruits de chaînes à la cave résonnent dans le vide. La petite tribu part donc s’installer dans la bien nommée Ville-Fantôme, où nombre d’autres spectres ont déjà posé leurs bagages.

Les parents d’Elsa trouvent rapidement du boulot, la mère dans un salon de coiffure, le père dans un bistrot, et la petite fantôme et son frère vont à l’école. Même si Elsa, qui sait déjà lire, s’éclipse bien vite, préférant se plonger dans des histoires d’épouvante à la bibliothèque. Mais voilà qu’au moment d’en sortir, elle se fait arrêter : elle avait oublié de reposer son livre avant de partir ! Considérée comme une voleuse par un policier qui tape au clavier avec deux doigts seulement, elle atterrit en cellule. Malgré une évasion savamment orchestrée, elle oublie qu’elle était censée récupérer son petit frère à l’école. Arrivera-t-elle à temps ?

Plus qu’un livre d’histoire, Elsa, fantôme des villes est une expérience ludique. Avant de se lancer dans l’aventure citadine d’Elsa et sa famille, il faut s’armer d’une grosse loupe magique, révélatrice de dessins cachés, glissée au début de l’album. Tout d