Le géant suédois de l’ameublement Ikea a annoncé le versement de 70 millions de couronnes (6 millions d’euros) au fonds national d’aide aux victimes de la République démocratique allemande (RDA), en reconnaissance de sa responsabilité dans le recours à la main-d’œuvre forcée de prisonniers politiques dans les usines de ses fournisseurs est-allemands pendant les années 1970 et 1980.
Le scandale avait éclaté en 2012, après la diffusion d’une émission d’enquête sur la chaîne suédoise SVT, révélant que le groupe s’était fourni chez tous les gros fabricants de meubles est-allemands, qui faisaient alors travailler des détenus dans leurs usines.
Ikea avait initialement nié les faits, avant de demander au cabinet de conseil Ernst & Young de mener une enquête. Publiées en novembre 2012, ses conclusions confirmaient que des fournisseurs du géant suédois avaient bien eu recours à “des prisonniers politiques et de droit commun” et que “des représentants du groupe Ikea [en] étaient conscients à l’époque”.
Le groupe s’était alors engagé à verser des réparations aux travailleurs forcés.
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