Lors de sa visite à Paiporta, l’épicentre des inondations meurtrières qui ont ravagé la région de Valence le 29 octobre, le roi Felipe VI, le Premier ministre Pedro Sanchez et le président de la communauté autonome de Valence, Carlos Mazon, ont été accueillis par des jets de boue et des cris de colère.
Les habitants ont crié “Assassins“, “Mazon démission“, “Sanchez, chien“, “Partez d’ici, clowns“, “Nous n’avons plus rien“, “Les gens sont en train de mourir“, “Où étiez-vous ?“.
Le roi Felipe VI, taché de boue, a refusé de partir et a poursuivi sa visite, écoutant les plaintes des habitants et répondant à leurs reproches.
“Personne n’est venu, nous avons dû nous organiser seuls”, a déclaré un jeune homme, que le roi a tenté de calmer.
La reine Leticia a consolé une sinistrée en pleurs et a elle aussi fondu en larmes.
Des dizaines, voire des centaines de personnes restent disparues
Cinq jours après les inondations qui ont fait au moins 210 morts dans la région de Valence, dont 72 à Paiporta, l’indignation et l’exaspération dominent, face à l’incapacité des administrations à répondre efficacement à l’ampleur du drame.
Des dizaines, voire des centaines de personnes restent disparues. Une liste provisoire de 1 900 appels concernant de possibles disparus n’a pas encore été mise à jour. Des garages et des sous-sols encore inaccessibles renferment sans doute des corps sans vie.
Après une catastrophe naturelle, la rapidité des secours est cruciale. Vendredi, une femme a été retrouvée en vie, après avoir survécu trois jours dans un tunnel de Benetusser, piégée dans son véhicule.
Cinq jours après les crues qui ont noyé les municipalités de la rive sud du Turia, plus personne ne pense qu’un tel “miracle” puisse se reproduire.
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