L'assassinat de Samuel Paty : mensonges, vidéos virales et récupération... Chronique d'un engrenage fatal

L’assassinat de Samuel Paty : mensonges, vidéos virales et récupération… Chronique d’un engrenage fatal

Главная страница » L’assassinat de Samuel Paty : mensonges, vidéos virales et récupération… Chronique d’un engrenage fatal

Le mensonge qui a conduit à un drame

Le 7 octobre 2020, une jeune fille de 13 ans, Farah*, raconte à ses parents que son professeur d’histoire-géographie a demandé aux élèves musulmans de sortir de la classe pour projeter une caricature du prophète. Elle prétend avoir été exclue pour s’être insurgée. En réalité, rien de tout cela ne s’est produit.

Le professeur donnait un cours sur la liberté d’expression et a simplement proposé aux élèves de détourner le regard s’ils craignaient d’être choqués par l’image. Il n’y a eu aucune exclusion, et Farah était absente ce jour-là.

Le père de Farah, Brahim Chnina, a publié des vidéos sur les réseaux sociaux pour dénoncer le comportement du professeur. Le mouvement s’est amplifié sous l’impulsion d’islamistes locaux, et ses propos sont parvenus aux oreilles d’Abdoullakh Anzorov, un réfugié tchétchène.

Le 16 octobre, Anzorov a décapité le professeur, Samuel Paty, près du collège de Conflans-Sainte-Honorine. Il a affirmé avoir agi pour “venger le prophète”.

Le procès des accusés

Sept hommes et une femme sont accusés d’être impliqués dans l’attentat. Deux amis d’Anzorov sont jugés pour complicité d’assassinat terroriste, les six autres pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Cinq collégiens, “missionnés” par le tueur pour désigner Samuel Paty, ont été condamnés à des peines de prison avec sursis.

La chronologie des événements

  • 7 octobre : Farah prétend avoir été exclue pour avoir protesté contre la projection d’une caricature du prophète.
  • 8 octobre : Brahim Chnina publie des vidéos sur les réseaux sociaux pour dénoncer le professeur.
  • 9 octobre : La principale du collège écrit un message aux parents d’élèves pour apaiser les tensions.
  • 12 octobre : Samuel Paty est convoqué au commissariat pour répondre à la plainte de Brahim Chnina.
  • 15 octobre : Anzorov demande à un ami de le conduire à Rouen pour acheter un couteau.
  • 16 octobre : Anzorov décapite Samuel Paty près du collège.

Quatre contacts d’Anzorov sur les réseaux sociaux sont également jugés pour “association de malfaiteurs terroriste”.

*Le prénom de cette adolescente mineure a été modifié.

20 Minutes

Post navigation

Leave a Comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *