Judo et rugby : au Stade français, Amandine Buchard vise le doublé olympique à Los Angeles 2028

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Deux amours

La judoka, médaillée de bronze aux JO de Paris dans la catégorie des moins de 52 kilos, a officialisé mardi 15 octobre sa signature au sein du club parisien, où elle s’entraînera à la fois au judo et au rugby. Renouant ainsi avec un sport qu’elle avait dû abandonner adolescente.

Aux Jeux olympiques de Los Angeles, on pourrait bien ne pas seulement la suivre sur les tatamis, mais aussi sur la pelouse, un ballon ovale dans les bras. Pour mener à bien ce défi sportif un peu fou, la judoka Amandine Buchard, récemment médaillée de bronze à Paris dans la catégorie des moins de 52 kg, a annoncé dans une conférence de presse mardi 15 octobre qu’elle rejoignait le Stade Français, pour s’y entraîner à la fois en judo et en rugby à VII. Après avoir quitté cet été son précédent club, le PSG, avec qui son projet n’était pas compatible.

«Le rugby a sauvé mon olympiade»

Née en 1995 à Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, elle fait du judo depuis presque toujours. Mais le rugby est aussi arrivé assez tôt dans sa vie, lorsqu’elle était au collège, racontait-elle le mois dernier dans une interview au Midi olympique : «Je faisais déjà du judo à ce moment-là mais j’étais une crevette. Mon père m’a conseillé de faire du rugby, qui pourrait être un très bon complément pour prendre physiquement.» Après quatre ans de rugby, au moment de basculer vers le haut niveau du judo, la sportive avait pourtant dû raccrocher le ballon, «à son plus grand regret», pour se concentrer sur ce seul sport.

Dans sa discipline de choix, la judoka a ensuite gravi les échelons et enchaîné les succès – elle a été six fois médaillée au niveau mondial et est double championne d’Europe –, jusqu’à la rupture. A l’instar de la gymnaste américaine Simone Biles, Amandine Buchard est l’une des rares sportives de haut niveau à prendre la parole sur sa santé mentale, fragilisée à l’approche des JO de Paris par une préparation trop intensive, un «surmenage» : «Ce n’était plus une passion mais un travail où j’avais l’obligation d’être performante. Je faisais un rejet, je n’arrivais plus à mettre le kimono ni aller à l’entraînement», disait-elle encore au Midi olympique. D’où l’envie de retrouver comme un refuge ce sport qu’elle aimait adolescente. Un sport à pratiquer pour le sport, pas pour la compète : «Ça m’a redonné de la joie. Le rugby a sauvé mon olympiade.» Mais la compétitrice en elle a finalement repris le dessus, et la voilà partie pour quatre ans d’une double préparation olympique – et pas des moindres, si elle veut intégrer ensuite l’équipe de France féminine de rugby à VII. «Elle va pouvoir partager son expérience des plus hautes compétitions et montrer qu’on peut être bon sur plusieurs sports à la fois», s’est félicité le directeur général du Stade Français, Matthieu Tanret, cité par la 1ère.

Des débuts en douceur à Noisy-le-Grand

Pour suivre les premiers pas d’Amandine Buchard sur les terrains de rugby, il faudra dans un premier temps regarder du côté du RC Noisy-le-Grand, une équipe partenaire du club parisien et qui évolue en Fédérale 2. Manière pour elle de commencer un peu en douceur, le Stade Français ne s’attendant pas à ce qu’elle performe dans l’immédiat. Elle y a fait sa rentrée rugbystique le 6 octobre en disputant son premier match face à Vincennes (perdu 32-8 par Noisy-le-Grand). Une «double licence» lui permettra également de jouer avec l’équipe féminine du Stade Français, les Pink Rockets, récemment reléguées en Elite 2, le deuxième échelon national. Elle devrait «commencer prochainement», a précisé le club, les entraînements avec cette équipe qui compte en son sein deux joueuses de l’équipe de France de rugby à VII ayant participé aux Jeux de Paris, Anne-Cécile Ciofani et Camille Grassineau. Il faudra donc attendre un peu pour voir à quoi ça ressemble, un plaquage de judoka.

Libération

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