Élections américaines 2024 : les attentes des Républicains et les espoirs des Démocrates au Congrès, l'autre enjeu majeur du scrutin

Élections américaines 2024 : les attentes des Républicains et les espoirs des Démocrates au Congrès, l’autre enjeu majeur du scrutin

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L’arrière-salle du bar où il a donné rendez-vous dans la petite ville de Beatrice, dans le sud-est du Nebraska, est bien vide lorsque Dan Osborn s’y avance, samedi 2 novembre.

Imperturbable, le candidat indépendant, qui brigue un siège au Sénat des États-Unis, invite la poignée d’hommes à casquette et chemise à carreaux venus l’écouter à s’asseoir autour d’une table. Il sollicite leurs questions, avant de pester contre le poids des intérêts économiques et de l’argent dans la politique américaine.

Une conversation se noue, sur l’origine de ses fonds de campagne et sur les taxes douanières massives promises par le candidat républicain, Donald Trump, « qui peuvent être une solution » selon lui pour garder les emplois « à condition qu’elles soient calibrées de manière qu’elles ne retombent pas sur le consommateur ».

Ce mécanicien et syndicaliste passé auparavant par la Navy et la garde nationale de son État est un grain sable dans la machine électorale qui doit permettre au Parti républicain de reprendre le contrôle du Sénat, à Washington.

Interrogé, il assure que, s’il est élu, il restera « indépendant » et qu’il se prononcera en fonction du contenu des textes, « pour que [sa] voix conserve le plus de poids ».

Des sénateurs démocrates sortants particulièrement exposés

Les stratèges républicains du Grand Old Party (GOP) savent que le renouvellement partiel du Sénat (34 sièges sur 100) qui se tiendra le 5 novembre leur est particulièrement favorable.

La première bonne nouvelle a été enregistrée dès novembre 2023, avec la décision de ne pas se représenter prise par le sénateur Joe Manchin, ancien gouverneur démocrate de Virginie-Occidentale, dont les positions iconoclastes, notamment sur l’énergie, lui avaient permis d’être réélu en 2018 dans un État solidement républicain.

Le retrait de cet élu, qui n’a cessé de marchander durement son vote pendant le mandat de Joe Biden et a achevé son mandat comme indépendant, assure au GOP le gain d’un siège. Il place ainsi les deux partis à égalité, avec 50 sénateurs chacun.

Le Monde