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Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen
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Avoir le courage d’opter pour la légalisation serait la seule voie pragmatique pour lutter contre les conséquences du deal, et pas un coupable laxisme comme le prétend le gouvernement.
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Chaque fumeur de joints aurait du sang sur les mains. Ce refrain simpliste, entonné par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, comme avant lui par son prédécesseur, Gérald Darmanin, a tout du poncif démagogique. Il sert à brosser dans le sens du poil une population mal informée sur le sujet, mais il est une très mauvaise façon d’aborder et surtout de traiter un problème bien réel. Disons-le d’emblée : ce ne sont pas les consommateurs qui sont responsables du trafic de drogues et des règlements de compte de plus en plus meurtriers que celui-ci génère, mais bien la prohibition revendiquée par l’Etat, alors que son échec depuis plusieurs décennies est plus que patent. La France est le pays européen le plus répressif ; il est aussi celui qui compte le plus de consommateurs, notamment chez les jeunes : cinq millions d’usagers annuels, un million de fumeurs quotidiens, avec des mineurs deux fois plus atteints que la moyenne européenne. Cela devrait faire réfléchir nos responsables publics.
Dégager les ressources fiscales nécessaires à des politiques publiques dignes de ce nom
Que nenni. Les pouvoirs changent mais le discours reste le même, fait d’un mélange de morale et de coups de me
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