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Musique
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Le capiteux et sensuel premier album de la musicienne, composé d’œuvres de Gabriel Fauré et de Karol Szymanowski, a été joué en Pologne pour la première fois, avec Clément Lefebvre au piano.
Les remparts de la vieille ville de Lublin, dans l’est de la Pologne, se parent d’orange et de rose tandis que les mélomanes affluent vers le Tribunal de la couronne. Teresa Ksieska-Falger, vénérable pianiste et pédagogue locale qui organise des concerts dans la salle des mariages de ce bâtiment historique, présente le programme Szymanowski et Fauré du soir. Vêtue d’une robe pistache, la violoniste Eva Zavaro entre ensuite sous les applaudissements, suivie du pianiste Clément Lefebvre. Depuis qu’ils les ont gravées en janvier, c’est la première fois qu’ils redonnent les œuvres de Notturno, premier album de la musicienne, pour le label La Dolce Volta. Ils attaquent bille en tête avec la fougueuse Sonate pour violon en ré mineur op.9, composée, à 22 ans, par Szymanowski.
Cette pièce témoigne de la période «Mloda Polska» ou «Jeune Pologne» : un mouvement à la fois moderniste et nationaliste, porté par l’écrivain et poète Stanisław Przybyszewski, qui affirmait le primat de l’individu et affecta tous les arts. Souplesse rythmique, sonorités moelleuses : l’alchimie de tempérament slave et d’équilibre français, réalisée par Zavaro et Lefebvre, qui jouent ensemble depuis leurs études au conservatoire de Paris, fait tout autant effet dans la Berceuse, op.16, de Fauré, une œuvre de jeunesse du fondateur de la Nouvelle Société de musique, dans le cadre de laquelle furent jouées des œuvres de Szymanowski lorsqu’il séjourna à Paris. Après la déclaration d’allégeance a
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